Portrait de Valérie Stalport, gérante de neo.T. |
C’est naturellement sa passion pour la Chine qui l’a orientée vers le thé et décidée à se reconvertir. Fascinée depuis toujours par l'Empire du Milieu, elle pratiquait déjà la calligraphie en suivant des cours au Musée Guimet et plus tard elle s'est initiée au mandarin, c’était comme un fil rouge qui la conduisait vers ce produit phare de la culture et de la tradition chinoises. Ainsi, elle s'est engagée avec joie sur ”sa propre route du thé”. Quand je l'ai rencontrée à nouveau il y a peu de temps elle m’a aussitôt montré les merveilleuses photos de son dernier voyage en Chine car ce sont les thés de Chine qui constituent près de la moitié de son catalogue. |
Après avoir travaillé non stop pendant presque deux ans pour mettre en route sa petite entreprise, elle a depuis progressé de manière satisfaisante, rendant possible l'embauche d'un salarié à mi-temps, afin de passer davantage de temps avec sa famille. Elle souligne que leur soutien, ainsi que l’aide active apportée par son conjoint, directeur artistique de profession, lors de la genèse du projet et pour la conception graphique de tous les supports de la boutique, dont le logo, ont été indispensables pour cette mise en route en quelques mois.
Autour d’une délicieuse tasse de matcha qu’elle prépare en quelques coups de chasen très experts, elle me raconte qu’elle fait maintenant partie du quartier. Sa clientèle est à 70% composée d'habitués. De même, Coquelicot, la boulangerie-salon de thé de la Place des Abbesses, sert les thés de son comptoir à ses clients… et c'est ce même artisan qui prépare les fameux macarons au matcha de neo.T.
De 130 thés en avril 2009, sa gamme en compte maintenant plus de 140. Et si son assortiment référence une cinquantaine de thés aromatisés, elle est particulièrement attachée à sa soixantaine de thés de Chine, dont une vingtaine de thés verts primeurs de montagne que son partenaire – un Français passionné de thé qui vit en Chine de son métier de "chasseur de thés" – sélectionne pour elle chez des petits producteurs dans plusieurs provinces chinoises, avant de lui expédier par avion les nouvelles récoltes en mai-juin de chaque année. La saveur de thés exquis tels qu’un Xi Hu Long Jing ou un Meng Ding Shan est un vrai régal !
En plus de ses thés, Valérie propose un très large choix d’objets et d’accessoires japonais et chinois. Les vitrines ainsi que l’agencement accueillant et coloré attirent de nombreux acheteurs, à la fois des clients du quartier devenus des inconditionnels, ainsi que de nombreux touristes qui flânent dans ce quartier populaire, convivial et pittoresque, avec ses maisons anciennes et ses rues montantes et étroites. |
"Vendre du thé en feuilles, me dit Valérie, est une activité qui demande énormément d’énergie, puisqu'on manipule généralement des petites quantités. C’est aussi un métier de patience où l'on transmet beaucoup, car les clients ont besoin d'être conseillés et veulent apprendre à connaître davantage ce produit noble et riche qu’est le thé. Mais c’est aussi un métier de vraie passion puisque l’on donne de son expérience, partage son savoir, éduque et transmet de la culture. Je ne me lasse jamais, l'échange est toujours de qualité, les clients sont heureux d’explorer et de découvrir des thés de qualité et me gratifient par leur plaisir d'être là et en revenant ! Ainsi les journées passent vite et la notoriété de mon comptoir dans le quartier s'établit progressivement. De plus, le bouche à oreille fonctionne bien et les clients commencent à venir de plus en plus loin."
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