Le thé en France

Le marché du thé en France se porte bien.
L’ouverture récente de très belles enseignes, la demande de plus en plus pointue des clients pour des thés de plus en plus rares, les innombrables touristes qui profitent de leur passage à Paris pour acheter des thés introuvables chez eux, il semble bien unanimement reconnu que le marché du thé en France soit aujourd’hui mature et de grande qualité.
De nombreux amateurs se souviennent sûrement encore de la belle revue papier « Thé Magazine » qui a cessé de paraître en 2006 faute de financement et des deux magnifiques salons « Festival du Thé » qui se sont tenus en novembre 2005 et octobre 2006 à la Bourse de Commerce à Paris pour lesquels les visiteurs faisaient la queue. Ces salons n’ont hélas pas été reconduits faute de soutien financier.
Depuis la rentrée 2008, la crise économique pèse sur la consommation des ménages, mais là encore les experts constatent avec satisfaction que les produits gourmets, raffinés et en provenance de pays lointains continuent à attirer le public.
Dans aucun autre pays Européen il n'y a eu autant de parutions de livres sur le thé, sa culture, ses origines, sa cuisine, ses bienfaits … qu’en France. Et je crois savoir qu’avant la fin 2010 d’autres ouvrages de qualité sur le thé vont paraître.
Rappelons-nous l’ouverture du superbe magasin de thé « Dammann Frères » sous les arcades de la place des Vosges à Paris en septembre 2008 et l’ouverture de la très belle maison de thé « Georges Cannon » au cœur du Quartier latin en avril 2009, deux grandes maison d’importation et de vente en gros qui se rapprochent ainsi du consommateur ! Ces éléments semblent bien confirmer que le consommateur Français dispose aujourd’hui d’un choix vaste de thés en feuilles et de très grande qualité.

Pardonnez-nous de ne pas allonger cette liste pour le moment, ce sera pour un prochain numéro. Nous irons également explorer les grandes villes de province.
De plus, l’offre s’élargit également du coté des pays producteurs où l’on prend à la fois conscience de l’importance de la traçabilité, des conditions de travail des employés dans les plantations et des exigences d’une agriculture durable mais aussi de l’intérêt d’une production plus sélective et plus spécifique, rattachée à des territoires définis, comme le font aussi les agriculteurs français notamment avec leurs vins et leurs fromages qui se soumettent depuis de longues années à une réglementation d’Appellation d’Origine Contrôlée.
Citons quelques données chiffrées (*) pour situer la consommation de thé dans un pays où le café du petit déjeuner continue à jouer le premier rôle. La consommation de thé par habitant dans les pays importateurs s’élève à :
- en France : 0,24 kg............soit 15 000 t de consommation totale
- en Allemagne : 0,28 kg......soit 24 000 t
- aux Etats-Unis : 0,37 kg.....soit 93 000 t
- au Royaume Uni : 2,11 kg...soit 137 000 t
alors que du coté des pays producteurs la consommation par habitant se présente un peu différemment :
- au Japon : 1,10 kg.....pour 93 000 t de production totale
- en Inde : 0,69 kg.......pour 981 000 t
- en Chine : 0,61 kg.....pour 1 200 000 t
Ces chiffres permettent de situer le marché Français dans une perspective plus globale et les numéros à venir nous donneront l’occasion de les préciser davantage. Il faut aussi rappeler qu’au cours des 25 dernières années la France a plus que triplé sa consommation. Si elle reste à ce jour est encore peu élevée son potentiel de développement est considérable !!
Les résultats d’une importante étude récente montrent que
- les femmes consomment plus de thé que les hommes qui boivent plus de café,
- le thé et les fruits contribuent à l’apport en polyphénols des populations au niveau socio-culturel élevé,
- cet apport est plus élevé dans les régions méditerranéennes que dans le nord du pays.
Par ailleurs et selon l’avis de nombreux opérateurs il est également établi que les Français préfèrent de très loin les thés parfumés, qui représentent plus de la moitié de la consommation, allant du classique « Earl Gray » à la Bergamote aux thés de Noël et aux thés aromatisés aux fruits et aux agrumes. Le choix continue sans cesse à s’enrichir. L’autre constat partagé porte sur l’engouement croissant pour les thés rares d’origine pure.
D’autre part, depuis quelques années, les thés verts sont de plus en plus consommés et attirent non seulement pour leur raffinement et la finesse de leurs arômes mais aussi pour tous les bienfaits que la médecine se propose de leur attribuer. Les professionnels situent le segment des thés fins d’origine et en feuilles à une part de marché allant de 5% à 8% du tonnage consommé.
Mais alors que plusieurs magazines anglophones et de langue allemande sont consacrés soit au thé seul, soit au thé et au café, soit au thé, café et chocolat, il n’y a aucune édition en langue française qui communique sur le thé.
L’objectif de « la Nouvelle Presse duThé », lettre d’information électronique gratuite à parution bimensuelle, est précisément de créer un support permettant de :
• partager des connaissances,
• diffuser de nouvelles informations,
• annoncer des événements,
apportant ainsi aux consommateurs et aux professionnels une vraie plateforme d’échanges et de communication.
Nous vous présentons ce numéro de lancement au début des congés d’été afin qu’il puisse faire le tour de vos amis, clients, collègues et de toutes les personnes de vos fichiers intéressées par le thé et son marché. Elles auront la possibilité de s’inscrire afin de recevoir cette lettre d’information régulièrement à partir de septembre prochain.
(*) Rapport annuel statistique 2009 de l’International Tea Committee ( www.inttea.com )