Le bulletin 2010 des statistiques mondiales du thé est disponible. |
Dans les plus de 150 pages de ce petit livre vert édition 2010 sont publiées les données statistiques pour 2009 et les 4 voire 9 années antérieures. Il est donc possible de voir la situation actuelle mais aussi les changements et l’évolution concernant :
- les surfaces cultivées,
- les tonnages de production,
- les tonnages et valeurs des exportations,
- les importations et consommations,
- les données détaillées concernant les principaux pays exportateurs et importateurs,
- le résumé global concernant l’offre et la demande,
Y figurent aussi :
- la production et les échanges d’extraits de thé,
- des informations sur les ventes aux enchères, les droits de douane et les taux de TVA.
En introduction, on trouve « les pages bleues » avec les listes de tous les membres et leurs coordonnées complètes. En premier apparaît la liste des membres pléniers qui font partie du conseil de direction de l’ITC puis, pays par pays, les membres associés qui sont soit des sociétés commerciales soit des associations. |
A la fin de chaque édition annuelle, il y a « les pages jaunes » qui énumèrent par continents et par pays toutes les sociétés commerciales et associations professionnelles qui sont impliquées dans l’économie et le commerce du thé et qui participent au financement de l'ITC soit en achetant un espace publicitaire dans le bulletin soit en payant la somme de 75 $ pour être référencées.
Si l’on souhaite acquérir seulement les données statistiques en voilà les prix : les statistiques annuelles en édition papier sont vendues 220£ et l’abonnement aux statistiques mensuelles électroniques coûte 170£.
Evidemment la langue de travail de l’ITC est l’anglais. Tout est donc rédigé en anglais mais les chiffrent parlent d’eux-mêmes et un profil international et une visibilité mondiale n’ont pas besoin de texte ajouté.
Si cela vous intéresse vous pouvez consulter leur site : ITC
Ce Comité International du Thé a été créé en 1933 dans un environnement économique difficile et suite à une forte dépression des prix du thé. Dans le but de préserver les intérêts des producteurs de thé, ce comité a été créé entre les représentants britanniques et néerlandais et les planteurs de l’Inde, du Sri Lanka et de l’Indonésie. Ces négociations ont abouti d’abord à « L’accord International sur le Thé » ratifié par les trois gouvernements des pays producteurs et a été maintenu jusqu’en 1955.
Rejoint ensuite par le Pakistan, le Kenya, le Malawi, le Bangladesh et enfin la Tanzanie, l’accord a été renégocié pour inclure aussi les pays consommateurs qui souhaitent devenir membres. C’est en 1986 que l’organisation a été finalisée sous la forme d’une structure à but non lucratif et nommé «International Tea Committee ».
Coté consommateurs, les adhérents pléniers sont actuellement la Grande Bretagne, l’Irlande, les Pays-Bas, les USA, le Canada et la Russie. Ci-contre de gauche à droite : R. Chanturya (Russie), L. Roberge (Canada), S. Kariuki (Kenya), J. P. Simrany (USA), K. Tanimoto (Japon) et au second plan le président, M. J. Bunston (Grande-Bretagne). |
Quand on pense que la culture, la transformation et le commerce du thé font vivre des millions de personnes il semble rassurant de connaître l’existence de cette institution indépendante et à but non lucratif qu’est l’ITC. La réunion annuelle qui se tient depuis très longtemps le premier mercredi du mois de mai à Londres est suivi le jeudi par la réunion du conseil de direction et le soir par le célèbre « Tea Trade Dinner » qui a lieu dans la somptueuse salle de bal de l’Hôtel Savoy sur le Strand qui permet d’accueillir plus de mille convives. Les grandes sociétés et négociants de thé ont tous leur table à laquelle ils convient leurs clients. La crise n’a pas encore porté atteinte à la splendeur traditionnelle de cet événement très britannique que tout professionnel du thé voudra vivre au moins une fois.
Mais l’ITC ne s’arrête pas aux statistiques et aux mondanités ! Il est devenu au fil des années et dans un monde de plus en plus global une plate-forme incontournable qui permet aux représentants des marchés consommateurs et producteurs d’échanger des informations mais aussi de mener de véritables réflexions pour animer et faire évoluer le marché du thé vers des conditions plus équitables, plus durables, plus transparentes et plus efficaces.
Ainsi le Président de l’ITC, Michael J.Bunston, nommé en 1993 et reconduit depuis, se déplace volontiers aux invitations des pays producteurs pour participer à des forums et échanges. De même, le Secrétaire Général, Manuja Peiris en place depuis 1990 qui supervise l’édition des chiffres avec son équipe, Rumi Ali et Shaneez Hassan, se rend dans la plupart des pays producteurs une fois par an pour entretenir un bon réseau relationnel, s’assurer de la bonne compréhension des données collectées, échanger et donner conseils et éventuellement mettre en route de nouveaux projets. Bien sûr l’ITC opère en coordination avec le Groupe Intergouvernemental pour le Thé de la FAO. |